En attendant impatiament la venue de Kureno...

J'avais été humilié publiquement. Je n'avais rien pus faire contre la libération de Hiro et Momiji. Le sort allait-il donc se lever, et délivrer les Soma de leur punition ? Mais leur peine était trop grave, et si les dieux les libéraient, c'était probablement pour mieux les punir ensuite. Il étaient si rétors...
Mais pour le moment, Kureno, même Kureno avait esquissé une révolte. Le Kureno, Mon Kureno. J'avais pourtant bien réussit à centrer ses pensées sur moi, à être tout pour lui, jusqu'a son âme. J'avais effacé son caractère pour le moduler à mon envie. Cette Honda avait-elle donc le pouvoir de faire revivre les esprits ? De rendre leurs pensées aux gens ? Après Yuki et Kyo, surtout Kyo, qui avaient pourtant basculés dans un monde de regret et de haine, elle avait sorti Kureno de l'abime que je lui avait construit ? Tout comme elle avait rendu leur joie à Momiji, Hiro, Kisa, Hattori... Il ne restait plus que moi, elle ne pourait me toucher moi aussi ! Non ! Hà mes toutes ses actes sont vains ! Kyo ira bien vite faner ses nouvelles joies dans le pavillon du chat ! Et tout les autres retourneront donc ainsi dans leur angoisse éternelle ! Et Kureno reviendra bien ! Il ne peux me quitter, et tout les sorts de Honda ne briseraient les liens qui nous unissent... Kureno arrivera. Kureno sera là, de nouveau rien que pour moi, et ce pour l'etrenité. Kureno.. ça y est, il arrive. Il est là. [il n'y a strictement personne] Il m'embrasse. Non. Je ne dois pas... [regarde dans la petite pièce aux murs sombres] Il n'y a que le noir, l'enfer, la mort et les larmes qui m'accompagnent. [bruits de pas. C'est Kureno, mais Akito ne le voit pas] Hà ! Des pas ! Les démons de l'enfer ? Ils viennent, pour... m'emmener ? Hàààààààààààh !
Non ! Je ne veux pas ! Aidez moi ! Hààààh [se bat avec l'air] Hàààh ! [les pas approchent] Noooon ! [Kureno apparait et ouvre la bouche]

Kuréno se pencha doucement près d'Akito et la saisi par les bras, calmant sa danse infernale. Elle était si perdue, ses yeux, dans le vide, semblaient refletter toutes ses douleurs profondes. Ses bras entourèrent rapidement la jeune femme et il l'attira contre lui, l'étouffant presque.

"Akito je suis là..." Murmura t-il doucement.

Le jeune homme la redressa doucement, regardant les prunelles noires qui avaient emporté sa vie passé.

"Akito... Je suis ... là." Répéta le coq en lui ensserant doucement les poignets, ésperant la faire revenir à la raison.

Aaaaaaaaaaaah le monstre ! Un démon venu des enfers, envoyé par notre Dieux !
Kureno c'est toi ? Non ! C'est un démon, oui, c'est ça, un démon !
Je ne doit pas croire ce que je vois, seul mon coeur me guide !
Mais mon coeur... explose de douleur, d'amour et de haine...
Oui je te hais Kureno, le maudit, mais je t'aime tellement...
Non ! Non ! Rien ne me retient plus à la Terre, si Kureno ne me regarde plus, si je ne suis plus lui, s'il n'est plus là. Non ! Non ! Tous les démons du mal ne parviendront pas à imiter Mon Kureno, happé par Honda. Je dois tuer, oui, très bien, tuer les démons qui me rendent folle. Tuons Kureno, et tuons nous après ! "Je ne veux que la mort, et le silence..." murmura-t'elle enfin

Kuréno la fixa en silence, profondément bouleversé. Le jeune homme posa sa main sur le visage d'Akito, souffrant de ses mots. Il regarda ses yeux noyés dans le brouillard et sentit son visage le piquer désagréablement. Elle se mourrait et il n'arrivait plus à rien, s'échappant peu à peu de l'étreinte de celle qu'il avait tant aimé. Ses mains caressèrent doucement le visage de la jeune femme tandis qu'il ne disait mot, passant l'autre main dans les cheveux noirs de jais qu'il avait senti maintes et maintes fois. Ces cheveux d'ébènes aux senteurs d'opium et de fruits capiteux.
Il l'attrapa en sentant les larmes couler sur ses joues et la serra à nouveau, tel un désespéré sur le bord de la mort.

Je ne veux pas te laisser, je ne veux pas te laisser mais je m'éloigne inéxorablement, comme le temps qui passe use et détruit nos vies, suivant les pas de la Mort, je m'éloigne de toi que j'aime tant ...

Il couvrit le visage d'Akito, murmurant doucement son prénom,tombant à genoux avec elle.

Ce n'était pas un démon. Ni un songe envoyé par Honda.
Seul UNE personne pouvait me prendre dans ses bras comme ça.
La chute à ses coté aurait eut une alure de saut dans le vide, mais c'était là une danse, où j'était guidée par un partenaire divin
"Ku...kureno ?"

"Oui...C'est moi." Murmura le coq, l'enserrant contre lui le plus possible, baisant doucement le front d'Akito. Il enroula ses bras au dessus de la taille de la jeune femme et la souleva lentement pour la presser contre lui. Il la porta avec délicatesse jusqu'à son lit. Ce lit où il avaient passé tant de nuits, moites, accrochés l'un à l'autre, cherchant leur raison d'exister, apaisant leur horrible malédiction, celle de vivre. Il l'allongea avec plus de douceur que de raison et caressa à nouveau son visage, dévoué à elle, comme un prisonnier à sa geole.

Nos corps se touchaient, se frollaient dans une danse sensuelle où tout paraissait plus opaque et moins réel. L'odeur de nos peaux se melaient aux vagues senteurs des bougies, de la soie et du bois. Mon yukata glissait sur mes épaules, le tissus crissant dans sa chute, et alla sur le sol comme un liquide matériel. Je me laissait choir sur les tapis, où Kureno, totalement asservi tomba avec moi, dans mes bras. J'étais le Dieu, le Soleil suprème et j'exprirais enfin dans le corps de l'oisau, le coq volant qui avait interrompu sa course pour se pencher vers moi, qui deignait poser ses yeux sur mon corps. Il restait doux dans son étreinte, desserant methodiquement ses bras et ses lèvres, cherchantà fuir. Le coq devait rester dans l'ombre. Reste, reste à mes côtés, j'oublie que j'iradie et que je te controle. Tu es mon égal, mon amant, mon maitre.

Plus tard dans la nuit Kureno se leva, me laissant seule une fois de plus. Tu m'aimes, tu me repousses. Comme c'est étrange ta peur muette. Reviens. Tu reviendras je le veux.